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article incompréhensi ble !
Par Anonyme, le 26.06.2024
il y a sur-représent ation des juifs dans les mouvements socialistes européens, car ces derniers ne pratiquaie
Par Tietie007, le 09.12.2021
bien ce que j'ai toujours dit et ce qui confirme ce que préssentait mitterand dans "le coup d'état permanent"
Par wifeshared, le 31.07.2021
ouahh!!! bravo!!!
Par Anonyme, le 04.07.2021
a quand un tract du syndicat cgt énergie 34 ????
Par Anonyme, le 24.06.2021
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Date de création : 18.12.2020
Dernière mise à jour :
16.04.2022
556 articles
HENRI STERDYNIAK Économiste et cofondateur des Économistes atterrés
Protéger les précaires
Fin 2021, le ratio dette publique/PIB de la France devrait se situer à 118 %, contre 98 % fin 2019, soit une hausse de 20 points, dont 12 points dus aux déficits publics, 8 points à la baisse de PIB. Que faire de cette dette Covid ?
En 2020-2021, la perte d’activité cumulée due à la crise Covid devrait être de l’ordre de 17 points de PIB annuel. L’État a heureusement pris à sa charge 70 % de cette perte, mais les ménages vont augmenter leur épargne financière de 10 points de PIB, puisque les confinements et les fermetures de nombreux services les empêchent de faire leurs dépenses usuelles. Les 12 points de hausse de la dette correspondent donc pour une grande part aux 10 points de hausse de la richesse financière des ménages. Celle-ci est très inégalement répartie (elle concerne 80 % des ménages, mais, d’autant plus qu’ils sont aisés ; les ménages les plus pauvres, ceux du dernier décile, ont puisé dans leurs réserves).
Le plus probable est que les ménages conserveront durablement ce surplus de richesse financière. Beaucoup limiteront leur consommation, en raison des incertitudes sur l’évolution économique et, pour les plus précaires, des pertes de revenus effectivement enregistrées. La consommation, atone, n’impulserait pas une forte reprise de l’activité. L’urgence, dans cette conjoncture fragile, ne sera pas de réduire la dette Covid mais, au contraire, de conforter la relance, en protégeant mieux les ménages précaires, en particulier par la hausse et l’extension du RSA, en créant des emplois publics, en impulsant des investissements s’inscrivant dans la transition écologique, ce d’autant plus que les taux d’intérêt resteront négatifs. La dette Covid émise, à des taux légèrement négatifs (– 0,14 % en moyenne), ne fera pas « boule de neige ».
Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie, envisage de cantonner la dette Covid, c’est-à-dire de créer un organisme chargé de la rembourser, au rythme de 1 point de PIB par an. Osera-t-il introduire un impôt supplémentaire affecté ? Ce serait d’autant plus néfaste que, compte tenu de la répugnance du gouvernement à imposer les plus riches et les entreprises, l’impôt frapperait la totalité des ménages, par exemple par une hausse de 1,6 point de la CSG. Le risque est que l’État programme de fortes baisses des dépenses publiques et sociales. Celles-ci pèseraient sur les revenus et les conditions de vie de la population ; elles renforceraient des dysfonctionnements insupportables, comme on l’a vu pour les dépenses de santé.
La politique budgétaire de la France est théoriquement contrainte par les traités budgétaires européens. En mars 2020, leurs règles ont été suspendues, mais elles pourraient revenir en vigueur en 2022. Si les pays de la zone euro se lançaient alors dans des politiques d’austérité, leurs PIB ne se redresseraient pas, ce qui induirait des pertes de recettes fiscales, telles que leurs déficits budgétaires ne se réduiraient pas, que les ratios de dette augmenteraient. Ce serait d’autant plus absurde que la demande est globalement insuffisante, que le taux d’inflation et les taux d’intérêt sont légèrement négatifs. Les règles budgétaires européennes doivent être définitivement oubliées. Un pays doit pouvoir faire la politique budgétaire de son choix tant que celle-ci ne crée pas des déséquilibres nuisibles à ses partenaires, comme un déficit extérieur excessif (reste à vérifier que ce ne sont pas d’autres pays membres qui affichent des excédents extérieurs excessifs). Les dettes publiques doivent être explicitement garanties par la BCE, de sorte que les pays de la zone euro aient la même souveraineté monétaire que les autres pays développés.